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L’Entente Sportive de Vitry Handball, un club, une histoire…
L’ES Vitry Handball a une longue histoire et celle-ci mérite d’être contée.
Ce club a connu deux vies à tel point qu’il pourrait avoir comme emblème un oiseau réputé pour renaitre de ses cendres, le phénix.
La première vie de l’ESV Handball commence au début des années 1960. A cette époque, l’hégémonie du club voisin de l’US Ivry (plusieurs titres de Champion de France masculin comme féminin, des matchs de Coupe d’Europe épiques au Gymnase Auguste Delaune, l’un des premiers construit en France) attire de plus en plus de jeunes vers ce sport. A Vitry-sur-Seine, 4 sites sur la ville formaient des jeunes de 11 à 14 ans à la pratique du handball :
- L’Ecole Marcel Cachin, située dans le quartier des Malassis. Son directeur M. Gers et son professeur de gym Jean Labrosse, futur international français, formaient des jeunes joueurs. Ils deviendront plus tard les fondateurs de l’Association Plein Air et Sport (APAS) dans le 13ème arrondissement de Paris, l’APAS Paris devenant un club de handball reconnu évoluant notamment en D1 dans les années 1970.
- Le patronage SNCF, situé face à la cité des Peupliers. Il formait des jeunes minimes et cadets qui jouaient dans les championnats de cheminots.
- L’Association Sportive Arrighi, dont le stade est situé Rue de Choisy, initiait le handball sur son terrain bitumé. Le hand fut une belle découverte pour quelques footballeurs.
- Un championnat inter-écoles était organisé par les professeurs de gymnastique de l’époque : M. Jean Labrosse pour l’école Marcel Cachin, M. Labory pour l’école Montesquieu, M. Menanteu pour l’école Jean Jaurès et M. Svoboda pour l’école Pierre Sémard. Ce championnat deviendra plus tard la Coupe de l’Amitié, organisée par l’ES Vitry Handball.
En 1963, l’Entente Sportive de Vitry, club omnisports sans section hand, veut fédérer tout ce petit monde pour créer l’ES Vitry Handball. Ainsi, lors d’un stage de dirigeants FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail), certains membres de l’ESV rencontrent Pascal Iafrate, dirigeant de l’AS Arrighi. Cette association avait l’avantage, à l’époque, de bénéficier d’infrastructures comme son terrain de handball extérieur en béton ainsi que des joueurs déjà à sa disposition sur son stade. En effet, aucun gymnase n'existait sur la commune de Vitry-sur-Seine à l'époque et le projet de Palais des Sports se fait attendre. Pascal Iafrate devient donc l’heureux créateur chargé de la fusion entre l’ESV et l’AS Arrighi en 1963 : le handball à Vitry était lancé pour la saison 1964-1965 !!
Lucien Molina rejoignait le fondateur pour s'occuper de la formation des jeunes et créait la section féminine en 1966 avec 1 équipe de benjamines (-12), 1 équipe de minimes (-14) et 1 équipe de cadettes (-16) qui évoluent en FFHB et FSGT.
Equipe féminine en 1967
Régine Deshautel (ancienne nageuse de l'ESV) s'occupait de l'administration du club, avant de devenir quelques années plus tard l'épouse de Pascal Iafrate. Se joignent également comme dirigeants L. Soudrain et M. Gilbert pour former le premier bureau de l'ES Vitry Handball. Ces pionniers du handball à Vitry se démènent pour ce club, bien que venant tous d'autres sports à la base. Il fallait donc un entraîneur qualifié pour apporter les bases techniques aux jeunes joueurs du club et ce fut P. Balassi, gardien de but de l'équipe 1 de l'US Ivry à l'époque. Des détections sont organisées sur le terrain extérieur de handball de l'AS Arrighi.
Les résultats ne se font pas attendre : l'équipe sénior masculine se classe en milieu de tableau d'honneur départemental, l'équipe cadet finit la saison 1964-1965 Champion de Paris FSGT et 3ème du Championnat Excellence Cadet de la Ligue Paris Sud FFHB.
ESV Junior – ¼ de finaliste Championnat de France 1967
Le point d'orgue de ces générations de jeunes joueurs est l'équipe junior masculine 1966-1967 qui finit Championne d’Ile-de-France FSGT, ½ finaliste du Championnat de Paris FFHB, ½ finaliste de la Coupe de Paris FFHB mais surtout ¼ de finaliste du Championnat de France junior FFHB (défaite contre Mulhouse). Ces grands anciens se nomment D. Soudrain, gardien de but (10 années en D1 à l'APAS Paris et à l'USAM Nîmes) ou encore D. Couly (5 ans en D1 à l'ASPP Paris Handball).
Les couleurs de l’ESV Handball sont alors celles de l’omnisport : vert et blanc, hommage aux nombreux cultivateurs de lilas dans la commune au 19ème siècle. C’est un club travailliste et populaire, composé principalement d’enfants d’ouvriers des nombreuses usines jonchées sur les bords de Seine.
Au fil du temps, le club progresse, un premier gymnase est ouvert en 1966 à H. Wallon, rue Louise Aglaë Cretté, puis le Palais des Sports Maurice Thorez est enfin inauguré le 16 septembre 1967. Malgré cela, le pillage s'organise et les meilleurs jeunes partent dans les grosses écuries. Ils rejoignent d'autres Vitriots dans les clubs de D1 de l'US Ivry mais surtout de l'APAS Paris comme C. Rieutort, B. Hernandez, J-C. Gers, R. Vairetto ou encore D. Perronet et J. Alaimo, futurs internationaux français. Dans les années 70, la rivalité au plus haut niveau national entre l'APAS Paris, essentiellement composée de Vitriots, et l'US Ivry faisait rage et l'ambiance était souvent chaude entre les supporters des 2 équipes. Mais s'il n'y avait pas de pitié sur le terrain en Championnat de France, les joueurs Vitriots et Ivryens, qui se côtoyaient aux lycées Jean Macé et Pierre Sémard, en sélection de ligue ou en discothèque au Roméo Club dans le quartier Saint-Germain à Paris, avaient plaisir à se retrouver. Ainsi, après d'âpres rencontres le samedi soir, il n'était pas rare de retrouver Rachid Aggoune, Serge Floirat ou Bernard Rignac (Ivryens) en compagnie de Daniel Soudrain et Kiki Rieutort (Vitriots) le dimanche matin au Stade de l'AS Arrighi pour aller voir Serge Iafrate, frère du fondateur de l'ESV Handball, au football.
Equipe de l'APAS Paris, Vice-Championne de France 1969, où 2 générations de Vitriots se croisent, notamment Daniel Soudrain (2ème en haut à gauche) et Wilfrid Boree (1er en bas à droite)
Suite à ce pillage, au fil des années, le manque de structures, de bénévolat et des dissensions au sein du bureau au sujet d'un éventuel rattachement avec l'US Ivry nuisent au bon fonctionnement du club de l'ES Vitry Handball et la section était contrainte d'être mise en sommeil en 1974. Mais Vitry est une terre de handball et peut être fier de son histoire, le club ne pouvait donc que vivre une renaissance quelques années plus tard...
Et ce fut chose faite en 1983 grâce à d'autres pionniers.
1983, année de renaissance de la section Handball de l’ES Vitry
Une bande de jeunes filles, copines dans la vie et pour certaines déjà adhérentes à l’ES Vitry dans d’autres sections décident de pratiquer le Handball, section en sommeil depuis quelques années. Le club intéressé par cette demande mandate Marie-Hélène Courtin, salariée du club, pour soutenir l’activité et sollicite Jean-Hugues Rénier pour entraîner ce groupe à l’époque en catégorie juniors. Dans ce groupe figuraient entre autre, Christel Marande, Sandrine Martin, Christel Zerbini, Karine Hector…
En 1985, les adhérents arrivent et la section commence à se structurer. Les parents s’impliquent dans le fonctionnement de cette nouvelle section, Roger Zerbini en prend la direction, Josiane Martin devient trésorière, Jean-Hugues Rénier et Henri Rutter assurent les entrainements des filles alors qu’Arsalane Khelifi entraine les juniors masculins. Christian Marande intègre le bureau et plus tard Roger Chognard dont la fille Bénédicte joue en équipe cadette.
En 1986, le président en exercice ne reprend pas son activité bénévole et dans un bureau très réduit et inexpérimenté, il faut désigner un nouveau responsable. Après quelques discussions le sort tombe sur Roger et Christian promet de l’épauler. Un tandem vient de voir le jour qui durera pendant près de trente ans en résistant aux inévitables secousses inhérentes à la vie associative et aux aléas de la vie sportive avec ses joies et ses peines.
Equipe dirigeante des années 80 dans la salle de réunion du Gymnase Balzac avec de gauche à droite : Arsalane Khelifi, Alain Couturier, Christian Marande, Jean-Philippe, Josiane Martin, Roger Zerbini, Jean-Hugues Rénier, Roger Chognard
Petit à petit, les effectifs augmentent et de nouveaux entraîneurs rejoignent le groupe : Jean-Philippe, Alain Couturier. A cette époque, les quelques équipes filles étaient déjà inscrites en Fédération Française de Handball (FFHB) et nous dépendions administrativement de la LIGUE Paris Ile de France Est (PIFE) dont le siège était situé à Romainville, et sportivement du Comité Départemental basé à Saint-Maur.
Les seniors masculins eux, participaient aux compétitions organisées par la Fédération Sportive et Gymnique du travail (FSGT), fédération de rattachement du club omnisport dont le siège était à Pantin. Les rencontres avaient lieu en semaine et les championnats regroupaient des clubs issus de sociétés comme RENAULT, DARTY, l’USEG (Union sportive Electrique et Gazière), dont les gymnases étaient situés sur toute l’Ile de France, d’équipes de clubs comme l’US Ivry mais également des associations sociales comme le club de Balzac, club Vitriot également. Les derbys Balzac / ES Vitry valaient le déplacement car la suprématie du handball Vitriot était en jeu.
Au début des années 90, le bureau de la section s’étoffe, il est alors composé de Roger Chognard, président, Michelle Marande, trésorière, Christel Marande secrétaire, Christian Marande, Wilfrid Borée, Michel Montagnier, Frédéric Marlier, José Da Silva. La proximité de chacun des membres du bureau avec les pratiquants est telle : présence aux entrainements, accompagnements aux matchs à l’extérieur, présence aux matchs à domicile, fait que le club devient une grande famille où chacun est connu de tous. Cet esprit dure encore, et il est souhaitable qu’il persiste longtemps pour le bien de tous malgré l’augmentation du nombre des adhérents et les départs inévitables des anciens dirigeants.
Rapidement, les équipes masculines rejoignent la FFHB et les seniors pendant quelques années jouent dans les deux championnats : le mercredi en FSGT et le week-end en FFHB. Le rythme est difficile à supporter pour des jeunes sportifs, les parents ou les dirigeants accompagnants car les jeunes possédant des voitures étaient rares à cette époque. Après avoir obtenu les meilleurs résultats en FSGT, et ceci plusieurs années de suite, le choix est fait pour les jeunes séniors de l’époque (José Da Silva, Michel Domingues, Antoine Naine, Raoul Lévy, Martial d’Alexis, Pascal Grambin…) de consacrer les efforts sur la FFHB comme les seniors féminines qui progressent petit à petit dans la hiérarchie du handball. Elles accèdent successivement aux différentes divisions, honneur puis excellence et enfin pré-région, où elles resteront plusieurs années avant de franchir la marche qui les conduira au niveau régional.
Une fois en région, elles franchiront les différentes étapes d’où le changement de logo représentant des belettes (les filles) qui grignotent tout sur leur passage !!
(Graphisme Frédéric Marlier)
Ce logo changera en 2011 pour être modernisé :
(Graphisme Guillaume Benamout)
Au cours de ces années, toutes les équipes progressent mais les difficultés administratives apparaissent. Notre voisin, le club de l’US Ivry, nous regarde avec compassion, nous aide à remplir nos obligations vis-à-vis de la Fédération et nous délègue un de ses dirigeants, Hamid Mesbah, pour nous proposer des solutions pour nous structurer. Les effets se font sérieusement sentir, les effectifs de la section passent de quelques dizaines à 150 relativement rapidement et les démarches administratives sont nombreuses. Mais elles se compliquent de plus en plus : engagements, obligations sportives administratives et techniques, formations des entraîneurs, des arbitres, plannings des rencontres, accompagnements des équipes, etc. Hamid restera plusieurs années avec nous.
En 1995, c’est enfin l’accession en région pour les seniors féminines, grâce aux efforts des sportives mais aussi grâce aux entraineurs successifs : Henri Rutter, Jean-Hugues Rénier, Sylvain Vilain, puis enfin Djamel Doballah qui franchira le pas d’un niveau à peine envisagé par les dirigeants historiques de l’époque.
Si la vie d’une association est souvent remplie de bonheur, nous devons aussi aborder les moments difficiles et l’année suivante, en 1996, Michel Montagnier, alors pleinement investi dans le club et dans sa ville, nous quitte suite à une maladie implacable. Son décès sera un traumatisme pour l’ensemble de la section.
Par ailleurs, tout au long de ces années, l’US Ivry nous donnera l’opportunité d’organiser et d’accueillir des rencontres du Challenge G. Marrane. Par ce biais, nous pouvions offrir à nos adhérents et à la population locale l’occasion de voir du handball de haut niveau. Grâce à l’aide municipale, financière et logistique, nous avons reçu de nombreuses équipes étrangères championnes dans leur pays : Veszprem, Krasnodar, RK Celje, Astrakan, Granollers, TK Santander mais aussi l’US Dunkerque et bien sur le club organisateur, l’US Ivry Handball. Des équipes nationales nous ont également rendu visite : la République Tchèque, le Japon, le Cuba, la Tunisie, l’Algérie, le Qatar. Lors de ces rencontres, nous avons vu évoluer sur le parquet du Palais des Sports Maurice Thorez des joueurs d’exception : le demi-centre de nationalité russe puis espagnole Talant Dujshebaev, les gardiens suédois Mats Olsson et russe Andreï Lavrov, ou encore l’arrière tunisien Wissem Hmam et le demi-centre suédois Ljubomir Vranjes.
Talant Dujshebaev (à droite) en compagnie de nos joueurs seniors de l’époque Pascal Grambin, José Da Silva, Hocine Kara et Robierge Xenon
Le public répondait de manière très inégale, suivant les équipes, la période, le jour du match, mais la préparation de ces rencontres, permettait à chacun de trouver sa place dans une organisation lourde mais qui s’améliorait d’année en année : confection d’affiches et collage aux points stratégiques de Vitry au cours d’expéditions nocturnes, réalisation d’invitations, de programmes, de billets, recherche d’annonceurs puis le soir du match accueil des équipes, des officiels, du public, buvette, service d’ordre, etc. Après les rencontres toujours de qualité, les équipes, les officiels, les représentants de la municipalité et les bénévoles de la section participaient au repas d’après-match dans une ambiance détendue, l’esprit libre après la satisfaction du travail accompli. Ce coup de collier permettait de resserrer les liens entre les dirigeants.
Au début des années 1990, parallèlement au travail de formation des joueurs, les dirigeants engagent la création de l’Ecole de Hand destinée à initier les enfants de 7 à 10 ans à la pratique, afin de les intégrer plus rapidement dans les équipes de compétition . Christel Marande, Laurence Salles, Karine Hector, Alan Cari, Wilfrid Boree, Joël Cesarin et maintenant Laurie Chedal notamment, furent successivement les « maîtres » attentifs et vigilants de cette école labélisée depuis par la FFHB (Label Or en 2017-2018).
Une avancée significative est effectuée en septembre 1999 : la section Handball de l’ES Vitry embauche son premier salarié, profitant d’aides gouvernementales intéressantes pour les associations. Julien Chantoin, en plus de son travail administratif, assuré jusque-là bénévolement par Christel Marande, est chargé de proposer des séances d’initiation du handball dans les écoles primaires. Cette proposition est faite conjointement à la Ville et à la Conseillère Pédagogique de Circonscription des activités physiques afin de faire connaître notre sport aux plus jeunes, de participer à la vie de Vitry-sur-Seine mais aussi dans l’espoir de les accueillir plus tard comme sportifs et adhérents. La Ville soutenant le projet apportera son appui logistique. De nombreuses classes se portent candidates et les choix sont faits par la CPC et la Section. Une dizaine de classes bénéficient alors de cette activité. Les retours sont modestes, quelques enfants issus de ces classes s’inscrivent à notre section. Après le départ de Julien la saison suivante, Alan Cari, nouveau salarié, le remplace et après plusieurs années, les retours sont meilleurs. Pablo Morel puis Matthieu Chabrier et Romain Oury, salarié actuel prendront successivement le relais.
Ces différents salariés participeront pour beaucoup à l’évolution de notre activité en apportant aux entraineurs en place leurs connaissances techniques. Ils évolueront, suite aux formations suivies et en assurant des tâches administratives nécessitant une activité permanente, difficiles à remplir par des bénévoles : établissement des licences, suivi des collectifs, conclusions de matchs, planning des rencontres hebdomadaires de plus en plus nombreuses, etc. Ce travail de fond effectué a donné une assise plus solide à la section pour devenir l’une des plus structurées du Département.
De même en 1989, André Pélicot, alors âgé de 72 ans, devient correspondant général et assumera également un certain nombre de tâches administratives jusqu’en 1999, date de son décès. Son épouse Marcelle, prendra le relais en recevant le courrier et les licences jusqu’en 2011/2012.
Au cours de la saison 2000/2001, Dominique Le Duff, jusque-là spécialiste image, graphisme et informatique du bureau, développe en plus le premier site Internet de la section qu’il fera évoluer tout au long des années malgré sa maladie qui l’emportera en 2011.
Le fait de travailler ensemble, de partager la même passion pour son sport, son club, de vibrer lors des matchs des petits ou des grands, tisse des liens solides qui font que l’on a plaisir à être ensemble, mais on ne peut parcourir un si long chemin sans perdre malheureusement des dirigeants bénévoles, des amis qui ont marqué de leur empreinte l’histoire de notre section.
Les seniors féminines avaient pris de l’avance sur les garçons et c’est dès la saison 2004/2005 qu’elles accèderont à la Nationale 3. Christel Marande, Sophie Sasso, Marion Morel, Sonia Parant, Delphine Leroyer, Karine Hector, Delphine Tripier, Yacine Diallo, Juliette Andrieu, Christine Bulgare, Maureen Philemond-Montout, Isabelle Bocquillet entre autres sont de la partie et font connaissance alors avec les déplacements en région Nord puis Ouest de la France et ses gymnases aux tribunes remplies de spectateurs pas toujours très accueillants avec les clubs de banlieue parisienne. Joël Césarin puis Pablo Morel comme coachs, Michelle Marande et Sylvianne Cathelineau comme officielles du club, conduiront cette aventure qui malheureusement ne durera que deux saisons suite à une succession de blessures et un banc alors insuffisant. Mais qu’importe, nous avions eu la joie immense de participer à un championnat National. Ensuite le train-train de la Prénat reprendra puis une descente en Excellence Région en 2016-2017 jusqu’à maintenant avec une équipe qui se reconstruit pour peut-être atteindre de nouveaux sommets.
Equipe SF1 de Nationale 3 saison 2004/2005
Debout de gauche à droite : Cécile Huiban (kiné), Juliette Andrieu,Mélanie ,Isabelle Bocquillet, Yacine Diallo, Diane Lecordier, Delphine Tripier, Joël Cesarin (entraîneur)
Accroupie de gauche à droite : Christel Marande, Siegrid Menahèze, Maureen Philemond-Montout, Catrina De Matos, Ines Saïdi, Marion Morel
Les équipes jeunes masculines ne sont pas en reste puisque les collectifs moins de 18ans et moins de 16 ans masculins participeront fréquemment à des championnats régionaux. Notamment, les moins de 18 ans de l’entraîneur Grégory Loupadière seront champions de la poule Honneur Régionale en 2001/2002 avec des joueurs qui viendront ensuite garnir notre équipe senior 1 comme Davy Boyer ou Anthony Charron. Une équipe Espoir (moins de 21 ans) est même créée à cette époque sous la houlette de José Lincolao et atteindra la finale de la Coupe du Val-de-Marne perdue d’1 but face à la grosse équipe de l’US Créteil avec des joueurs comme Alexandre Montagnier, Emilien Moignet, Florent Isambert, Jérémy Detho ou Christophe Geoffroy.
Pendant ce temps, l'équipe senior masculine franchit également les obstacles et accède au niveau régional en fin de saison 1993/1994 avec Jacky Gallochat comme entraîneur. En 1995/1996, avec Jean- Michel Morel, elle atteint enfin le niveau Pré-national, plus haut niveau régional, après un barrage aller-retour épique face à Chennevières qui se joue sur un but décisif de Pascal Grambin dans les dernières secondes d’une rencontre mémorable dans un Palais des Sports Maurice Thorez en feu. Cette équipe de copains avec José Da Silva, Michel Domingues, Frédéric Marande, Farid Bouaziz, Eddy Dadebat, Alain Gabali, Raoul Levy, Jean-Marie Djellali ou Olivier Debeaucquene est vite rejointe par d’autres joueurs confirmés comme Vénus Gomis, Roger Largent, Joël Cesarin puis d’autres.
Equipe SM1 Prénationale saison 1997-1998
Debout de gauche à droite : Jean-Luc Cathelineau, Frédéric Pierre, Roger Largent, Alain Gabali, Vénus Gomis, Joël Cesarin, Michel Domingues, Dominique Victorin (entraîneur)
Accroupi de gauche à droite : Pascal Grambin, Fabrice Largent, Arnaud Voisin, José Da Silva, Jimmy Chovino, Wilfrid Boree
Ils flirtent longtemps avec la montée en Championnat de France de Nationale 3 sous la houlette de différents entraineurs tels Dominique Victorin, Jean-Michel Morel à nouveau, Martial d’Alexis puis Pablo Morel et c’est enfin Jean-Yves Binello qui concrétisera les efforts après un titre de champion de Pré-national en fin de saison 2011/2012.
Equipe ES Vitry Handball Champion de Prénational 2011-2012
Debout de gauche à droite : Mikaël Salou, Charles Lette, Pierre Menuel, Alain Gabali, Florent Isambert (capitaine), Mathieu Darracq, Anthony Charron, Vincent Debuire, Jean-Yves Binello (entraîneur)
Accroupi de gauche à droite : Clément Petit, Matthieu Chabrier, Bilel Bennacer, Davy Boyer, Julien Alleau, Nano Baron, José Da Silva, un gaucher
Absents de la photo : Xavier Iste, Jérémy Detho, Ali Omar, Saif El Adel, Idrissa Fadiga, Guillaume Baehr
Ensuite, l’équipe évolue 5 saisons en N3 où elle trouve toute sa place avec l’apport de nouveaux joueurs tels Manu Corniou, Oscanne Zombra ou Joaquim Fontaine. C’est l’âge d’or pour le club. En 2013/2014, l’équipe SM2 accèdera même à la poule excellence de Ligue sous les ordres d’Olivier Baron et Thomas Perrault. L’ES Vitry Handball évolue à un niveau où ses moyens financiers sont bien inférieurs à ses adversaires, notamment de Province. Les lointains déplacements en car, à base de sandwichs triangle et bananes à l’aller puis bières et chants au retour, sont le plus souvent encadrés par Sarah Alezard, Samira Bezahaf et Michel Jeanne, et certains resteront dans les mémoires comme celui de la victoire (31-32) à Villeneuve d’Ascq avec un car rempli de supporters du Club déguisés.
La suite fut malheureusement moins réjouissante avec 2 descentes successives en Pré-national en 2016-2017 puis en Excellence Régionale en 2017-2018, en attendant des jours meilleurs.
La vie d’un club ne se résume pas seulement aux résultats, aux accessions ou aux relégations, même si ce sont des critères de jugement de la compétition. Heureusement, il y a une autre vie, au cours des moments conviviaux historiques, trop rares il est vrai. Parmi ceux-ci, on peut citer le Tournoi de l’île-de-Ré dans les années 92/93, les tournois nocturnes organisés par Sylvain Vilain pour les seniors féminines au Palais des Sports, les tournois de fin de saison à Troyes, Cesson, Grez-sur-Loing et maintenant Triel. Dans le cadre du jumelage, les voyages à Meissen (Allemagne) en 1997 (accompagnants : Wilfrid Boree et Eddy Dadebat) et 2008 (accompagnants : Stéphane Isambert et Alexandre Montagnier) resteront mémorables pour les jeunes joueurs ayant eu la chance d’y participer, ainsi que l’accueil des handballeurs allemands à Vitry en 1999. Les différents stages de reprise de saison organisés à Bugeat, Montry, Chartres resteront comme des moments inoubliables bourrés d’anecdotes. Sans oublier le Tournoi annuel sur herbe lors des fêtes de la section en juin et maintenant également notre Tournoi de Noël et notre Tournoi de mini-hand, ce sont autant de moments destinés à parfaire ses compétences sportives, mais aussi tellement importants dans la vie des groupes afin d’apprendre à mieux connaitre l’autre.
Le bureau évolue en fin de saison 2009/2010, Roger cède sa place de président à José, qui sera remplacé par Michel Jeanne en 2011/2012, toujours en poste. La même année, Michelle Marande, trésorière en place depuis 25 ans se retire également. Marion Morel prendra le relais pendant 2 ans suivie de Sandrine Perdu et enfin Karine Hector.
Au cours des dernières années, quelques nouvelles têtes, Samira Bezahaf, Valérie Canfrin, Karine Hector, Florent Isambert, Stéphen Grisez, Jérémy Detho, Franck Scherrer, Romain Botineau, Fabienne Le Corre, Pauline Slocinski, Stéphane Isambert rejoignent le bureau composé alors de Michel Jeanne, Delphine Leroyer, Sarah Alézard, Emilien Moignet, José Da Silva, Roger Chognard, Christian Marande, etc, et apportent une nouvelle dynamique.
Les réussites et les fiertés des dirigeants qui se sont succédés tout au long de ces années sont nombreuses : d’abord, la satisfaction d’avoir pu faire pratiquer un sport, une passion à plusieurs milliers de jeunes Vitriots, ensuite d’avoir participé à l’évolution du niveau de pratique, accessions en Nationale 3 des seniors féminines et masculins, d’avoir formé des joueurs et joueuses retenus en sélection, départementale, régionale et même nationale, puisqu’une de nos joueuses a été sélectionnée en équipe de France jeunes et d’avoir formé des entraineurs au club qui sont devenus entraineurs de haut niveau, tels Pablo Morel (Issy Paris Hand, Sélection du Gabon, Celles-sur-Belle) ou Alan Cari (US Ivry Handball, Tremblay Handball, JS Cherbourg) et enfin d’avoir fait se rencontrer des gens exceptionnels.
Tel est l’esprit Vitriot !! Toi jamais battre Vitry !!
