Samira et Scherhazad Bezahaf forment un binôme arbitral qui ne cesse de gravir les échelons. Rencontre avec deux jeunes talents.
Elles sont jumelles, ont vingt ans, deux tempéraments distincts, mais Scherhazad et Samira Bezahaf forment un duo arbitral complice. Leur aventure sportive débute en 2005. Élèves au collège Jules-Vallès, elles découvrent le handball via le sport scolaire en UNSS.
“La première année, on perdait tous nos matchs, racontent, amusées, les deux étudiantes originaires du quartier Balzac. Mais il y avait une bonne ambiance, on était une bande de copines.”
La rencontre avec l’arbitrage se produit l’année suivante, après la fracture de la clavicule de Samira. “Pour rester sur le terrain, j’ai appris les règles et commencé à arbitrer, explique-t-elle. Et comme il fallait être deux, Scherhazad m’a rejointe.” Les voilà ainsi tantôt la balle à la main, tantôt le sifflet aux lèvres, à l’UNSS puis à l’Entente sportive de Vitry (ESV) où elles sont licenciées.
Passionné, le binôme se donne à fond, se fait remarquer et intègre le comité départemental. Elles commencent à arbitrer des matchs de plus haut niveau et en dehors de Vitry. Depuis un an, les deux jeunes femmes se frottent à des publics seniors sur les terrains de nationale 3 féminine et de prénational garçons. Pas toujours simple.
Mais le duo ne manque pas de ressources pour se faire respecter. “On essaie d’être dures et souriantes quand il faut. On travaille sur la communication avec les joueurs, les coaches, la table de marque, le public, détaillent-elles. On essaie de mettre au point notre recette, elle n’est pas encore parfaite et c’est normal.”
Détermination et ambition guident nos deux arbitres sur et en dehors des terrains. Les deux étudiantes, apprenties toutes les deux, témoignent avec fierté de leurs parcours sportif et professionnel.
“Quand on voit qu’on y arrive, pourquoi ne pas continuer, souligne Samira, en troisième année d’école de commerce. Surtout qu’avec le Bac on n’a rien. Le Bac + 5, c’est bien, mais une double spécialisation c’est mieux !”
Les deux jeunes femmes nourrissent de nombreux rêves. “On se fixe des objectifs et on fait tout pour les atteindre, résume Scherhazad, élève en école d’ingénieur et future conductrice de travaux. On veut aller le plus haut possible.”
Stéphane Laforge
Source : http://www.vitry94.fr/index.php?id=2868&tx_artificaevents_pi1%5BshowUid%5D=11116&admin=preview